Interview de Guillaume MORINI-BOSC

  • Joris VIVES

Le TV SCAN a eu la chance de rencontrer Guillaume Morini-Bosc. Ingénieur le jour et romancier la nuit, le fils d'Isabelle Morini-Bosc se livre à nous. 

Interview de Guillaume MORINI-BOSC

 

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Bonjour Guillaume, le grand public ne vous connaît pas encore très bien ! Pouvez-vous vous présenter ?

Mon nom est Guillaume Morini-Bosc, j’ai vingt-sept-ans, et si m’avez gentiment proposé de m’interviewer, c’est que j’ai écrit mon premier livre, « Rien qu’une Ombre ».

Si vous voulez maintenant en savoir un peu plus, je suis né à Paris et ai passé les dix-sept premières années de ma vie dans la capitale. Niveau scolaire, j’étais ce qu’on appelle couramment un cancre. J’ai tout de même fini par me ressaisir en Terminale et ai fait une Classe Préparatoire aux Grandes Écoles au Lycée Berthollet d’Annecy (je suis un parisien qui se pense savoyard) et, après avoir passé mes concours, une école d’ingénieur sur Toulouse, l’INP-ENSIACET.

Lorsque je ne travaille pas, je partage mon temps entre l’écriture, ma petite-amie et le sport (tous les trois mois environ). Grand lecteur, je peux passer des heures à dévorer tout ce qui me passe sous la main, pour peu que j’aie de la bonne musique en fond sonore.

 

Que faites vous dans la vie ? En quoi consiste votre métier ?

 

Après avoir obtenu mon diplôme d’ingénieur, je suis resté travailler sur Toulouse. J’exerce aujourd’hui en tant qu’Ingénieur en Technologies de l’Information dans une Entreprise de Services du Numérique, CGI. Plus précisément, lorsque des entreprises déploient de nouveaux logiciels pour gérer leur chaîne d’approvisionnement, la qualité de leurs produits ou leurs stocks par exemple, mon rôle est de définir les besoins métiers et de les transposer dans l’outil. À l’heure où j’écris ces lignes, mon projet consiste à mettre en place la chaîne d’approvisionnement pour une ligne d’assemblage qui se créée à Tianjin (Chine) pour le programme A330 d’AIRBUS. 

 

Pourquoi avez-vous écrit un livre ?

Tout a commencé sur un simple coup de tête. Depuis tout petit, je me suis toujours lancé dans pleins d’activités différentes comme le dessin, la peinture ou l’apprentissage du japonais par exemple. Stakhanoviste à forte tendance démissionnaire, l’intérêt partait toujours aussi vite qu’il était arrivé. Mais tout a changé un jour, alors que ma copine était en déplacement professionnel.

À cette époque, ma tendre moitié travaillait quatre jours par semaine sur Bordeaux. Durant cette période d’environ un an et demi, je me suis mis à beaucoup plus lire pour tromper la solitude. C’est comme ça que j’ai fini par me plonger dans « Marche ou crève » de Stephen King. Je suis un fan absolu de cet auteur mais, comme une exception à la règle, j’ai détesté la fin de ce livre. Déçu et un peu frustré, j’ai commencé à imaginer ce que j’aurais aimé avoir comme conclusion à l’histoire. Deux ou trois jours plus tard, je suis passé par hasard devant le rayon informatique de mon supermarché. Sans trop réfléchir et vu que j’avais du temps à disposition, je me suis saisi du premier pack Office qui traînait, j’ai acheté un carnet de notes (que j’ai perdu environ un mois après) et je me suis lancé, pensant que je m’arrêterais rapidement. Et pourtant…

 

 

Quelles sont vos inspirations littéraires ? Quel est votre livre référence ?

Petit, j’ai dévoré toute la collection des Peggy Sue de Serge Brussolo. Avec l’adolescence, je me suis plus tourné vers des auteurs comme Mary Higgins Clark, Harlan Coben, Romain Sardou ou encore Robert Harris. Mais mon romancier préféré reste le maître du suspense, Stephen King. J’aime les cassures de rythmes qu’il sait imposer à son texte, ce côté parfois lent à démarrer qui laisse au lecteur le temps de s’attacher aux personnages. Puis de les regretter…

Si beaucoup de livres m’ont marqué, la palme revient sans l’once d’une hésitation à 1984 de George Orwell. Je suppose que vous savez de quoi je parle si j’évoque la mélancolie qui nous gagne lorsque la dernière page d’un livre se tourne. Si oui, voilà ce que j’ai ressenti à la fin de ce livre, mais force mille. Cette œuvre m’a tellement chamboulé, que je n’ai rien pu lire pendant près d’une semaine.

 

Donnez à nos abonnées l’envie de lire votre livre ?

Il est vachement bien et l’auteur est super sympa, ça suffit ? Non ? Bon, tentons autre chose alors.

Pour ce premier livre, tout est parti d’une simple question : qu’est-ce que j’aimerais lire ? Quand j’ai commencé, j’étais loin de penser à publier. Je voulais juste quelque chose qui puisse me plaire, mais surtout plaire à mes proches. Une histoire sombre, où chaque protagoniste aurait son propre passif ainsi que ses blessures. En partant de ça, la trame s’est peu à peu dessinée et mes personnages se sont émancipés. Au bout d’un moment, j’ai eu cette impression de ne plus être auteur, mais simple narrateur d’une tragédie qui se déroulait sous mes yeux. Mes personnages vivaient, je les sentais évoluer et tracer leur propre voie. À la relecture, j’ai été surpris de ressentir une forte empathie pour eux. Après tout, je connaissais l’histoire, je l’avais moi-même écrite. Mais malgré ça, j’ai été tour à tour joyeux, stressé et triste en redécouvrant cet univers que j’avais créé au fil des mois. Et apparemment, je n’étais pas le seul. Je me souviendrai toujours de la réaction de ma petite-amie à la fin de sa lecture. Elle s’est simplement levée et m’a pris dans ses bras les larmes aux yeux, tant elle était émue par le résultat. C’est à ce moment précis que je me suis dit que je le publierai. Si elle avait aimé, peut-être que ce livre pourrait faire passer les mêmes émotions chez d’autres personnes.

 

Combien de temps et d’heures de travail pour votre livre ? Est-ce un grand investissement de vie d’écrire un livre ?

Oh que oui ! Je serais incapable d’estimer le temps passé sur ce livre, mais ce que je peux vous dire c’est que l’investissement est énorme ! En tout cas, il l’a été pour moi. Pour vous donner un ordre d’idée, je rentrais du travail vers vingt heures et me mettais directement à l’ouvrage, souvent en sautant la case repas (j’ai brûlé pas mal de casseroles en faisant bouillir de l’eau pour des pâtes, que j’oubliais ensuite pris par l’écriture), et ce jusqu’aux alentours de deux heures du matin, heure à laquelle je me disais qu’il était peut-être temps d’aller me coucher.

Cela peut paraître fou, mais il faut bien comprendre que cette passion peut rapidement tourner à l’obsession. Lorsque vous lisez un livre, trop souvent vous n’arrivez pas à le refermer, même s’il est tard, tant vous êtes curieux de connaître la suite. Eh bien écrire, c’est pareil pour moi.

Je vais vous avouer quelque chose, je n’ai jamais fait de plan. Alors que j’écrivais, je n’avais qu’une très vague idée d’où j’allais. Je me laissais porter par mes personnages qui, je dois l’admettre, ont peu à peu fini par prendre le dessus sur moi. J’ai fini par être moi-même excité à l’idée de savoir ce qui allait leur arriver.

 

Ecrire un livre engendre-t-il des frais ?

Tout dépend de comment vous vous y prenez.

Si vous souhaitez passer par un éditeur, vous en aurez forcément (à moins que vous ne cibliez que les éditeurs acceptant les envois électroniques, encore assez rares). Dans ce cas de figure, les frais seront généralement liés à l’impression et à l’envoi du manuscrit. À titre d’exemple, la première version de mon livre faisait 400 pages (impression au format A4, en rectos simples et interligne d’1,5). Envoyer un tel pavé revient presque à expédier une ramette de papier par la poste (et en colissimo vu l’épaisseur, parce que sinon ce n’est pas marrant). En fonction de votre imprimeur et de la quantité de documents imprimés, l’ensemble peut facilement revenir à une vingtaine d’euros par exemplaire. Il faut ensuite multiplier ce chiffre par le nombre d’éditeurs ciblés. Dans mon cas, j’avais envoyé cette première version à une dizaine de maisons d’édition, ce qui nous donne une dépense approximative de deux-cents euros.

 

Si en revanche, vous souhaitez passer par l’autoédition, la plupart des frais peuvent être évités. Il y a en revanche deux postes de dépenses pour lesquels il faudra vous armer de courage si vous ne souhaitez pas mettre la main au portefeuille : la couverture et la relecture.

Pour ce qui est de la couverture, il faut savoir que si elle est réalisée par un professionnel, celle-ci peut revenir à plusieurs centaines d’euros. Et pour cause, cela représente un gros travail ! À ce prix, vous pouvez généralement rajouter les coûts liés à l’acquisition de la licence commerciale de l’image de base, qui peuvent facilement atteindre les soixante euros. Pour ne pas payer tout en étant en accord avec la loi, il faut donc trouver des images gratuites et libres de droit pour utilisation commerciale, puis faire soi-même les retouches. C’est d’ailleurs ce que j’ai fait. N’ayant aucune expérience dans ce domaine, la couverture m’a, à elle-seule, pris un mois de travail.

Mais le pire du pire (du pire) reste à mon sens la relecture. Lorsque vous envoyez un manuscrit à un éditeur, si votre texte est exempt de grosses fautes, ce dernier ne devrait pas trop s’attarder sur les petites. En revanche, si vous publiez en tant qu’indépendant, vous devrez vous assurer que mêmes les plus petites erreurs ont été corrigées (bon, il en reste toujours quelques-unes, on ne va pas se mentir). Et pour cela, il n’y a pas quinze solutions. Soit vous le relisez vous-même jusqu’à ce que vos yeux pleurent des larmes de sang (il s’agit bien sûr d’une métaphore, si cela vous arrive, allez consulter en urgence), soit vous le confiez à un relecteur professionnel. Je m’étais renseigné pour le faire corriger, avec mes 660218 caractères (espaces compris) et mes 113595 mots, j’en aurais eu pour largement plus de mille euros ! J’ai donc préféré m’y coller moi-même. Il est cependant intéressant de noter que certaines associations de lecteurs bénévoles proposent des services de correction et de commentaires d’ouvrages.

Enfin, passées ces deux étapes, le reste du processus est généralement gratuit, les plateformes d’autoédition faisant du bénéfice uniquement sur les ventes effectuées.

 

Comment s’est déroulée l’écriture de ce livre ? Avez-vous été conseillé par vos amis et votre famille ?

Pour ce qui est de la phase d’écriture, non. Pendant cette période de plus de six mois, je n’ai communiqué à personne, ne voulant révéler mon travail qu’une fois celui-ci terminé. En revanche, une fois le livre achevé, j’en ai tiré des exemplaires pour mes proches et ai patiemment attendu leurs retours tout en faisant mes propres corrections. Suite à leurs commentaires, j’ai réécrit certains passages et ai corrigé une nouvelle fois le texte. J’ai ensuite imprimé et expédié une dizaine d’exemplaires à des éditeurs.  Cette étape a été de loin la pire, puisqu’il faut attendre de longs mois pour souvent ne pas obtenir de réponse, ou simplement recevoir un mail type de refus. Certains éditeurs m’ont cependant répondu en me disant ce qui ne leur plaisait pas, me donnant une solide base pour totalement le réécrire. Après cinq nouveaux mois de travail (qui dit réécriture, dit nouvelles relectures), j’ai choisi d’éditer moi-même mon livre pour ne plus repasser par la phase d’attente, en espérant qu’une maison d’édition finisse tout de même par me repérer. Mais ça, seul l’avenir nous le dira (et il n’est pas bavard).

 

Pour l’instant, quels sont les retours des lecteurs ?

À ma grande surprise, très positifs ! N’y voyez pas de fausse modestie mais, lorsque vous choisissez de publier votre livre en autoédition, vous n’avez aucune équipe derrière vous pour ce qui est de la relecture. Et ça, c’est vraiment effrayant ! Pour compenser, j’ai relu mon livre une bonne vingtaine de fois, au point de ne plus savoir quoi penser de mon propre travail. Du coup, je suis toujours très ému lorsque je vois les gentils messages que je reçois de mes lecteurs, notamment sur Twitter et Facebook. Le simple fait de savoir que je leur ai permis de passer un agréable moment vaut toutes les heures passées devant mon écran.

 

Ce n’est un secret pour personne, vous êtes le fils de la chroniqueuse et journaliste Isabelle Morini-Bosc. Cela fait quoi de voir sa maman à la télé ?

J’en suis très fier ! Pas spécialement parce qu’elle passe à la télé (je considère que c’est un métier comme un autre), mais plutôt car à l’antenne comme à la vie, ma mère est exactement la même ! Et que je suis profondément fier de ce qu’elle est.

 

 

Est-ce que vous regardez TPMP ? Appréciez vous le programme de C8 ?

Lorsque je ne travaille pas sur mon livre en rentrant du boulot (ce qui est assez rare), je regarde TPMP. Bien sûr, parce qu’il y a ma mère, mais pas que. Après une journée de travail, si j’allume la télé, c’est pour me vider la tête et rire. Et si l’émission n’est pas exempte de défauts, je trouve cet humour potache et souvent graveleux parfait pour me changer les idées.

 

Que pensez vous de Cyril Hanouna dans ses actes les plus généreux comme dans ses plus grandes erreurs ?

Pour ce qui est de ses actes de générosité (les cadeaux, les voyages, les maisons clés en main, etc.), je n’ai pas franchement d’avis. Comme il le dit lui-même, la télé ce n’est que de la télé. Cependant, la télé reste un show. Chaque action est sûrement pensée pour ses répercussions. Mais après tout, si cela peut aider des gens ou simplement égayer le quotidien de certains, je suis pour. Et puis, je l’ai trouvé très sympathique et avenant les fois où je l’ai croisé, je ne vois pas de raison particulière de douter de sa sincérité.

En revanche, une chose m’a toujours marqué en regardant TPMP : la présence de personnes en situation de handicap dans le public, bien visibles des caméras (et je trouve dommage de devoir le remarquer, tant cela devrait être normal). Et certains avec des pathologies très peu télégéniques. Je ne regarde pas beaucoup la télé, du coup je me trompe peut-être, mais il ne me semble pas que cela soit très courant. On pourrait se dire que c’est uniquement pour « faire bien », mais pour avoir déjà été dans le public et les coulisses, je dirais que non. Pendant les coupures et à la fin de l’émission, Cyril Hanouna prend le temps de discuter avec eux, de leur demander leur avis sur l’émission et de voir comment ils vont. Et cela me le rend vraiment humain.

 

Pour ce qui est de ses plus grandes erreurs, je pense qu’il lui est trop souvent arrivé de pêcher par orgueil. Ce n’est que mon avis personnel, mais je considère que les trois quarts des polémiques qui ont frappé l’émission n’avaient pas lieu d’être, et que beaucoup auraient pu être tuées dans l’œuf si la fierté ne l’avait pas poussé à échauffer les esprits plutôt qu’à les apaiser (je pense notamment aux différentes passes d’arme avec le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel).

 

Vous êtes apparus deux fois à la télévision : est-ce un exercice que vous appréciez ?

J’y ai pris du plaisir, oui. Les deux fois où je suis apparu à l’antenne, c’était à la base uniquement pour faire plaisir à ma mère. Si elle ne me l’a jamais ouvertement demandé, je savais que cela la toucherait de partager ces moments avec moi, d’autant plus que je vis loin de mes parents. Mais je dois le reconnaître, si j’y suis toujours allé à reculons, je n’ai jamais regretté après coup.  

 

                                 

Dans quelle(s) émission(s) (ci-dessous) aimeriez-vous aller défendre votre livre et pourquoi ? : ONPC, TPMP, La Grande Librairie, Quotidien? 

 

On n’est pas couché, sans hésiter. Passer dans cette émission pour un auteur est, à mon sens, une forme de consécration. Je pense en revanche que c’est de loin l’émission la plus casse-gueule, surtout pour ce que j’aime appeler « les romans de gare ». Cela me terrifierait d’ailleurs d’y être invité, mais j’adorerais débattre avec Yann Moix. J’aimerais également beaucoup parler de mon roman dans l’émission La grande librairie, qui reste à l’heure actuelle la référence en termes de promotion pour un livre.

Pour ce qui est de TPMP, je ne suis pas sûr. Tout l’intérêt de la phase de promotion est de pouvoir débattre objectivement du livre. Et je ne suis pas sûr que l’émission s’y prête réellement. J’aurais également un peu peur que les chroniqueurs me ménagent. Alors, je vais faire une réponse de normand : pour le faire connaître, oui. Pour le défendre, non.

Je n’ai malheureusement jamais regardé Quotidien, alors difficile de répondre. Mais connaissant les précédentes émissions de Yann Barthès, je serais tenté de répondre oui.

 

Quelle est votre émission préférée, celle que vous regardez le plus ?                             Le soir, TPMP. Le matin en revanche, les dessins animés sur France 4. Rien de mieux avant de commencer une journée de travail !    

                                                                                                                                                               Quelle est celle qui au contraire, vous ne regarderiez jamais ?

Tout ce qui touche de près ou de loin à Nabilla. Après tout ce qui s’est passé, la médiatisation outrancière de son couple me met très mal à l’aise.

 

Si on vous proposait de faire de la télé accepteriez-vous ?

Ne jamais dire jamais mais, ce que je peux affirmer en revanche, c’est que cela ne fait pas partie de mes ambitions aujourd’hui. Mon rêve est de pouvoir continuer à écrire. La télé, c’est bien, mais depuis mon canapé, c’est mieux.                   

 

Question actualité médiatique : Que pensez-vous de la polémique ANGOT/ROUSSEAU dans ONPC ?

Difficile comme question. Dans cette polémique, je trouve que le débat est trop centré sur la réaction de Christine Angot au moment du tournage. Personnellement, je ne me permettrai pas de juger. La manière de gérer un traumatisme est totalement personnelle. Cela tient généralement plus des tripes que du cerveau. Je pense que lorsqu’un évènement fait remonter des sensations ou des souvenirs marquants, il est quasiment impossible de rationnaliser, imprégné que l’on est de sa propre expérience.

En revanche, là où je trouve que la polémique est justifiée, c’est sur l’après-diffusion. Je passerai sur le montage de la séquence où personne n’explique le passif de la chroniqueuse au moment où celle-ci commence à s’emporter et à répéter les mêmes phrases en boucle, rendant la scène totalement incompréhensible, voire risible. Non, ce qui m’a réellement choqué c’est le silence qui a suivi la diffusion. Une fois la colère et l’émotion passée, Christine Angot aurait dû, selon moi, présenter ses excuses à l’ancienne élue EELV. Car être victime n’autorise pas à devenir bourreau ! Sandrine Rousseau était visiblement mal à l’aise, peut-être même honteuse, dès les premières images. Après le retour de la chroniqueuse sur le plateau, l’émission s’est transformée en véritable pugilat, la chroniqueuse imposant à Sandrine Rousseau sa propre vision des choses et son expérience, rejetant par là même sa position incitant les femmes à parler plutôt qu’à se taire. Si je peux comprendre (sans cautionner) la réaction à chaud, rien ne justifie ce silence. D’autant plus, qu’ainsi montée, la scène est devenue contre-productive pour la cause défendue par l’ancienne élue écologiste. Et c’est bien cela 

 

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